La Crète, berceau de la culture européenne
C’est la culture minoenne de la Crète qui est souvent considérée comme le berceau de la culture européenne. C’est en effet sur cette île que le légendaire roi Minos fit construire ces immenses complexes de palais qui, pour les étrangers, semblaient autant de labyrinthes. Ces dédales de constructions devinrent une ville dont la culture rayonna bientôt. Une gigantesque éruption volcanique mit subitement fin à cette civilisation. Nous étions alors en 1600 av. J.-C. et les Grecs étaient alors prêts à reprendre le flambeau.
La Grèce
La Grèce était à ce moment-là constituée d’une mosaïque de petits États-cités indépendants appelés « polis »(ville). Continuellement en guerre les uns contre les autres, la menace perse les contraignit à s’unir. Réalisant un front commun, ils vainquirent alors les Perses. C’est ainsi qu’une période de paix s’ouvrit ; Athènes en avait le leadership. C’est de cette période, aux alentours de 400 av. J.-C., que datent les temples de l’Acropole.
La démocratie et la philosophie sont également des acquis de cette époque.
Au moment où les Grecs reprirent leurs luttes intestines, Alexandre le Grand saisit la chance de profiter de la situation. En quinze ans environ il conquit la région qui s’étendait entre la péninsule hellénique et l’Inde. Au moment de sa mort en 323 av. J.-C., il n’avait que 32 ans. On peut se demander jusqu’où ses conquêtes l’auraient mené sans cette pneumonie qui lui fut fatale …
L’Italie et les Romains
Pendant ce temps, à l’ouest, les Romains eux, étaient à l’œuvre. Ils avaient d’abord soumis toute l’Italie. Et plus tard, ce fut au tour de l’Afrique du Nord. Leurs visées expansionnistes ne s’étaient dès lors plus démenties.
À l’est, ils avaient envahi l’ancien empire d’Alexandre et, à l’ouest ils avaient poussé la conquête jusqu’en Angleterre. Les Pictes (en Écosse) avaient été les seuls à leur tenir tête de sorte qu’Hadrien s’était vu contraint d’édifier, pour les contenir, le mur qui porte son nom.
A l’arrivée des Romains, la civilisation en Europe était bien loin d’être aussi développée que dans le sud du continent. Bien vite, pourtant, les développements allaient être notables. Lorsque l’Empire s’effondra aux alentours de l’an 400, l’équilibre se déplaça soudainement dans l’autre sens et le centre du pouvoir européen se positionna alors à l’ouest. Charlemagne (748-814) fut le premier monarque qui réussit à réunifier une grande partie du continent. Des pays tels que l’Espagne, la France, l’Angleterre et l’Allemagne connurent en effet une période de prospérité. Plus tard, viendraient d’autres âges d’or. Qui aurait imaginer que les petits Pays-Bas, au 17eme siècle, joueraient un si grand rôle dans le monde.
L’Europe est devenue un continent imbu de lui-même et moralisateur. Et ceci alors même qu’elle est minuscule en comparaison aux autres continents ; sauf à l’Australie qui est constituée principalement de déserts. Partout dans le monde, les puissances européennes ont imprimé leurs marques. Des marques de puissance et de prospérité mais indissociables de volontés expansionnistes au caractère plus noir. Effectivement, la colonisation mais aussi l’esclavage ont laissé des traces profondes et indélébiles.